Dans le cadre du suivi des activités de la deuxième phase du programme « Patrimoines endommagés des régions nord du Mali : sauvegarde, reconstruction, réhabilitation, restauration et revitalisation », le comité de pilotage élargi s’est réuni, ce mardi 28 décembre 2021 au Mémorial Modibo Keïta, sous la présidence du Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, M. Andogoly GUINDO qui avait à ses côtés, M. Edmond MOUKALA, Chef du Bureau et Représentant de l’UNESCO au Mali, M. Bart OUVRY, Ambassadeur de l’Union européenne au Mali et du représentant de l’Ambassadeur du Royaume d’Espagne au Mali. Etaient également présents, les membres du comité de pilotage du Programme de Réhabilitation, les Chefs de missions Culturelles et des représentants des sites du patrimoine mondial au Mali, des experts, entrepreneurs et la presse.

Engagé par l’UNESCO et ses partenaires à la demande du gouvernement du Mali en 2013, ce vaste programme s’inscrit dans le contexte des actions de sauvetage du patrimoine culturel des régions du Nord du Mali. Cette seconde phase qui couvre plusieurs activités bénéficie du soutien de l’Union européenne (UE).

Le Comité de pilotage a pu faire un bilan global de cette seconde phase du programme de Réhabilitation à travers les résultats du Projet de Sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine culturel du Mali, financé par l’UE. L’objectif était de pérenniser et de consolider les résultats préliminaires du Programme de Réhabilitation. L’enjeu de cette phase était non seulement de poursuivre et d’affiner les actions de réhabilitation du patrimoine dans l’objectif d’une gestion pérenne, capitalisant les acquis des actions menées durant les huit (08) années passées mais aussi de cibler plus précisément le développement socio-économique au bénéfice des populations locales par le biais du patrimoine et dans des domaines d’actions ciblées. Le  projet a permis de réaliser des travaux de réhabilitation de la mosquée Djingareyber, les toilettes des mosquées sidi Yahia et Sankoré,  finalisation des travaux de construction du monument Al Farouk et réaménagement de la place de l’indépendance de Tombouctou, réhabilitation de dix (10) maisons monumentales à Djenné et de la maison de l’explorateur Heinrich Bart à Tombouctou…), la poursuite des actions de conservation physique, de valorisation et d’exploitation scientifique des manuscrits anciens, des activités de lutte contre le trafic illicite des biens culturels et le renforcement des capacités de 50 jeunes sur les métiers du patrimoine culturel à travers la transmission des savoirs et du savoir-faire dans les métiers du patrimoine culturel, notamment en maçonnerie traditionnelle.

Le Chef du Bureau et Représentant de l’UNESCO au Mali, en saluant les efforts des différents partenaires, a exprimé « le souhait de l'UNESCO de voir se poursuivre ce partenariat afin de consolider et de multiplier les acquis de la première phase en relevant tous ensemble les défis importants qui demeurent sur la conservation et la sauvegarde durable du patrimoine culturel malien ». Il ne manquera pas de reconnaitre « la disponibilité et l’effort substantiels et constants de l’Union européenne à travers une succession de financements dans l’accompagnement de ce programme depuis 2014 ».

Malgré un contexte particulièrement difficile, l’ensemble des activités planifiées ont pu être exécutées sur le terrain. Le taux d’exécution des travaux du projet sur le terrain est estimé à 100% avec un taux de consommation budgétaire de 97% à la date d’aujourd’hui.

Le Chef de la délégation de l’Union européenne, l’Ambassadeur Bart OUVRY, rappellera que « la culture contribue, de manière fondamentale, à l’instauration d’un climat de paix et d’entente au Mali et partout dans le Mali. Notre volonté c’est de travailler avec l’Etat malien et l’UNESCO, au-delà, de ce comité de pilotage et notre engagement c’est d’aller plus loin ».

Le Ministre en charge de la Culture a salué ce partenariat entre le gouvernement du Mali et l’UNESCO et l’Union européenne au bénéfice des populations maliennes. Il a renouvelé « toute la reconnaissance du gouvernement du Mali à tous les partenaires qui, depuis des décennies ont déployé des efforts appréciables pour la sauvegarde, la gestion, la valorisation et l’exploitation des manuscrits anciens du Mali. »

Cette rencontre du comité de pilotage, qui a été élargie aux communautés des sites du patrimoine mondial, a été clôturée par la diffusion d’un film récapitulatif sur le chemin parcouru dans le cadre des activités du Programme de Réhabilitation du patrimoine culturel et de Sauvegarde des Manuscrits anciens du Mali.