United Nations Economic Commission for Africa (ECA)
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Selon l’Indice de l’intégration régionale africaine (ARI), l'intégration régionale reste faible

L’indice a été créé pour évaluer la situation de l’intégration économique des pays africains

l’Afrique du Sud arrive en tête du classement, tandis que le Sud Soudan est pays le moins intégré en raison de ses mauvaises performances en matière d’infrastructures régionales

MARRAKECH, Maroc, 24 mars 2019/APO Group/ --

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) constitue une étape majeure pour l’Afrique. D’autant que les conclusions préliminaires de l’Indice de l’intégration régionale africaine 2019, publié samedi 23 mars à la Conférence des ministres qui se déroule au Maroc, indiquent que l’intégration régionale en Afrique demeure faible.

L’indice a été créé pour évaluer la situation de l’intégration économique des pays africains ; il permet aux États membres de suivre leurs progrès.

Les conclusions révèlent que la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC en anglais) est la région la plus intégrée en matière de commerce, l’Afrique du Sud étant le pays le plus intégré du continent.

Dans les cinq secteurs analysés – intégration du commerce, infrastructures régionales, intégration productive, libre circulation des personnes et intégration macroéconomique –, l’Afrique du Sud arrive en tête du classement, tandis que le Sud Soudan est pays le moins intégré en raison de ses mauvaises performances en matière d’infrastructures régionales et d’intégration financière.

L’intégration dans les services a contribué à plus de 53 % du PIB du continent, mais la ratification du protocole sur la libre circulation des personnes a été lente, malgré le lancement en 2016 du passeport biométrique africain et le Protocole de l’Union africaine sur la libre circulation des personnes. L’important déficit des infrastructures sur le continent demeure un obstacle majeur au commerce intra-régional.

« C’est aux Africains eux-mêmes de s’assurer qu’ils tirent profit de cette initiative grâce à une mise en œuvre efficace des mécanismes de la ZLEC », affirme David Luke, coordinateur du Centre africain pour la politique commerciale, Division du commerce et de l’intégration régionale de la CEA (Commission économique pour l’Afrique) (www.UNECA.org).

Leila Mokadem, directrice pays et représentante-résidente au Maroc pour la BAD (Banque africaine de développement) a ajouté que, malgré l’immense soutien politique dont bénéficie la ZLEC, de nombreux défis seront à surmonter lors de sa mise en œuvre, pour faire passer le commerce intra-africain – estimé entre 15% et 18 % aujourd’hui – à 25 % d’ici à 2023. Elle a cité, entre autres freins à la compétitivité de l’Afrique, la faible capacité productive en Afrique, les coûts élevés de production, et les importants déficits en infrastructures. Le nombre élevé de petits marchés et la présence de 16 pays enclavés compliquent la situation. « Il ne faut pas minimiser les défis, mais il est important de souligner le fait que l’on doit changer les choses pour que l’Afrique progresse. »

L’indice final et le Rapport associé sur l’évaluation de l’intégration régionale en Afrique IX seront publiés ultérieurement cette année.

Distribué par APO Group pour United Nations Economic Commission for Africa (ECA).

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Email : c.haasz@icpublications.com

À propos de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA) : 
Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations unies (ONU), la CEA (www.UNECA.org) est l’une des cinq commissions régionales de l’ONU et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, de promouvoir l’intégration intra-régionale, et de favoriser la coopération internationale pour le développement de l’Afrique. La CEA propose également des services de conseil technique aux gouvernements, aux organismes intergouvernementaux et aux institutions d’Afrique. En outre, elle élabore et promeut des programmes d’aide au développement et joue le rôle d’organisme d’exécution pour des projets opérationnels adéquats. Composée de 54 États membres et jouant un double rôle en tant qu’organisme régional de l’ONU et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique, la CEA est bien placée pour contribuer spécifiquement à la recherche de solutions aux défis de développement du continent. Le siège social de la CEA se trouve à Addis Abeba, en Éthiopie. La CEA possède des bureaux à Rabat, Lusaka, Kigali, Niamey, Yaoundé et Dakar.
 
Site Web : www.UNECA.org/CFM2019
 
À propos de la Conférence des ministres : 
La 52e session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique (www.UNECA.org/CFM2019) se déroule au Palmeraie Golf Palace à Marrakech, au Maroc. Le Comité d’experts se réunira du mercredi 20 mars au vendredi 22 mars 2019. Les ministres interviendront le lundi 25 mars et le mardi 26 mars. La 20e session du Mécanisme de coordination régionale pour l’Afrique (RCM-Africa) et les événements parallèles se tiendront le samedi 23 mars et le dimanche 24 mars 2019 au même lieu.