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Source: United Nations Children’s Fund (UNICEF) |

Plus de 300 écoles forcées de fermer au Niger en raison de l'insécurité, affectant plus de 22 000 enfants

Le nombre d'écoles forcées de fermer en raison de l'insécurité dans les zones touchées par le conflit est passé de 312 à 377 au cours des derniers mois au Niger

L’école devrait être un espace sûr où les enfants peuvent être protégés des menaces et des crises

NIAMEY, Niger, 9 septembre 2021/APO Group/ --

Pour marquer le 5ème anniversaire de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, le 28 mai 2020, l'Assemblée générale des Nations Unies a désigné le 9 septembre Journée internationale pour protéger l'éducation des attaques.

Au Niger, l'UNICEF a saisi cette occasion pour appeler à plus d'attention et de mobilisation sur la situation des enfants privés d'éducation en raison de l'insécurité, alors que les conflits dans les régions touchées sont devenus plus brutaux, intenses et généralisés au cours des derniers mois.

Le nombre d'écoles forcées de fermer en raison de l'insécurité dans les zones touchées par le conflit est passé de 312 à 377 au cours des derniers mois au Niger. Les menaces contre la sécurité scolaire étaient particulièrement aiguës dans les régions de Tillabéry, Tahoua et Diffa.

En 2020, plus de 300 écoles ont été fermées à travers le pays, affectant près de 22 000 enfants. L'accès aux écoles dans ces régions est restreint, ce qui entrave les efforts visant à soutenir les enfants touchés par la violence armée. L'UNICEF estime que, dans certaines régions, jusqu'à 80 % des enfants peuvent être victimes de traumatismes psychologiques, les empêchant de réaliser leur plein potentiel à l'âge adulte.

"Les attaques contre les écoles, les élèves et les enseignants sont un déni du droit des enfants à l'éducation et menacent leur avenir. Sans accès à l'éducation, une génération d'enfants vivant dans des conflits grandira sans les compétences dont ils ont besoin pour contribuer au développement de leur pays et à la situation déjà désespérée de millions d'enfants et de leurs familles" déclare Stefano Savi, Représentant de l'UNICEF au Niger.

L'UNICEF a aidé le gouvernement à répondre aux crises en permettant l'accès à l'éducation dans les régions de Diffa, Maradi, Tillabéry et Tahoua. En 2020, plus de 176 000 enfants touchés par les crises sécuritaires et de déplacement ont été soutenus pour la continuité éducative dans ces régions.

À la fin du mois de mars 2021, 68 000 enfants supplémentaires, dont 23,000 filles, affectés par la crise humanitaire avaient accédé à l'éducation formelle ou non formelle et 28 000 enfants avaient reçu du matériel d'apprentissage individuel avec le soutien de l'UNICEF.

L'UNICEF aide les familles déplacées et touchées par le conflit à réintégrer les enfants dans l'éducation formelle. Lorsque l'intégration dans les écoles formelles n'est pas possible, l'UNICEF travaille avec des partenaires pour créer des environnements d'apprentissage alternatifs, sûrs et temporaires pour les enfants.

"Le droit d'un enfant à l'éducation ne peut être sauvegardé dans les zones de conflit sans que l'éducation elle-même ne soit protégée. L'éducation peut sauver des vies. En dehors de l'école, les enfants sont des cibles faciles d'abus, d'exploitation et de recrutement par les forces et groupes armés. L’école devrait être un espace sûr où les enfants peuvent être protégés des menaces et des crises. C'est également une étape critique pour briser le cycle de la crise et réduire la probabilité de futurs conflits", explique M. Savi.

La République du Niger a endossé la Déclaration sur la sécurité dans les écoles (https://bit.ly/3yXvPhl) en juin 2015. Il s'agit d'un engagement politique visant à mieux protéger les élèves, les enseignants et les écoles pendant les conflits armés, à soutenir la poursuite de l'éducation et à mettre en place des mesures concrètes pour dissuader l'utilisation militaire des écoles.

En approuvant la Déclaration, les États s'engagent à rétablir l'accès à une éducation sûre et à développer des systèmes éducatifs sensibles aux conflits et promouvant le respect entre les groupes sociaux ou ethniques. La Déclaration est un cadre de collaboration et d'échange, et les pays signataires se réunissent régulièrement pour examiner la mise en œuvre de la Déclaration.

Distribué par APO Group pour United Nations Children’s Fund (UNICEF).