Source: Food and Agriculture Organization (FAO) |

Il est nécessaire d’intensifier les efforts et d’augmenter les investissements afin de repousser la famine

Les Etats membres prennent connaissance des efforts visant à lutter contre la famine dans quatre pays à risque

La situation demeure extrêmement préoccupante

ROME, Italie, 7 juillet 2017/APO/ --

La famine dans ces quatre pays à risque n'est pas encore à l'ordre du jour mais la situation demeure précaire et requiert une intensification de l'aide humanitaire et un financement accru. Tel était le message délivré aux Etats membres lors d'un événement organisé en marge de la 40ème session de la Conférence de la FAO, par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture et le Programme alimentaire mondial (PAM).

Les efforts délivrés par les donateurs, les agences humanitaires et les organisations locales ont un impact: la famine a été maitrisée au Soudan du Sud et a été jusqu'à présent évitée dans le nord-est du Nigéria, en Somalie et au Yémen. Le nombre de personnes risquant de sombrer dans la famine continue pourtant d'augmenter. 

«La situation demeure extrêmement préoccupante», a déclaré M. Daniel Gustafson, Directeur général adjoint de la FAO. «Si nous reconnaissons qu'il y a eu du progrès, nous ne pouvons sous-estimer le travail qu'il reste à faire pour pouvoir éviter une autre famine en 2017». 

M. Amir Abdulla, Directeur exécutif adjoint du PAM, a mis en garde contre le risque d'autosatisfaction: «Nous ne devons pas laisser le succès obtenu devenir l'échec de demain», a-t-il déclaré. 

Une situation préoccupante

Dans le nord-est du Nigéria, 5,5 millions de personnes sont en situation de grave insécurité alimentaire en raison des conflits et des déplacements de population. La saison maigre actuellement en cours, pendant laquelle les ménages commencent à manquer de nourriture avant la prochaine récolte, aggrave la situation.

En Somalie, 3,2 millions de personnes sont en situation de grave insécurité alimentaire, surtout à cause de la sécheresse et des souffrances liées à la faim qui se sont aggravées depuis le début de l'année. Au Soudan du Sud, la moitié de la population fait face à une grave insécurité alimentaire, en grande partie en raison du conflit. Si la famine a pu être contenue dans le pays, le nombre de personnes risquant de sombrer dans la famine a augmenté depuis février. 

Au Yémen, où le conflit a perturbé les marchés et l'agriculture, 17 millions de personnes sont affectées par de graves souffrances liées à la faim.

Sauver des moyens d'existence et sauver des vies 

Au cours de la session, M. Hinrich Thölken, Ambassadeur d'Allemagne auprès des agences onusiennes à Rome a annoncé un don supplémentaire de 7 millions d'euros afin de soutenir les moyens d'existence des populations en Somalie et au Nigéria. Cette somme s'ajoute aux 460 millions d'euros octroyés par l'Allemagne en faveur de l'intervention humanitaire inter-agences actuellement mis en œuvre dans les quatre pays.

Les moyens d'existence représentent le meilleur moyen pour ces populations de se défendre contre la famine et les situations de grave insécurité alimentaire. En venant en aide aux populations rurales afin de maintenir leurs moyens d'existence, ces dernières seront ensuite en mesure de se défendre contre les pires ravages causés par la sécheresse et leur rétablissement sera plus rapide et plus économique.

Jusqu'à ce jour, la FAO est venue en aide à plus de 8,4 millions de personnes dans les quatre pays en leur apportant une aide agricole d'urgence et en soutenant leurs moyens d'existence, ce qui représente un peu plus de la moitié du chiffre ciblé cette année. Le PAM a apporté une aide alimentaire d'urgence et une aide vitale à 11 millions de personnes et s'est donné pour objectif d'atteindre les 14 millions. 

Le travail de la FAO dans les quatre pays est déjà financé à hauteur de 48 pour cent, tandis que le PAM a mobilisé environ un tiers des fonds nécessaires. Pour les deux organisations, l'intervention au Yémen est celle qui présente le plus important déficit financier par rapport aux quatre autres crises, et ce, malgré le fait que le pays affiche le plus grand nombre de personnes ayant besoin d'aide.

Distribué par APO Group pour Food and Agriculture Organization (FAO).