Merci à vous tous d’être venus. Lors de la construction de cette ambassade, nous avons conçu cette salle pour des événements comme celui-ci. Alors je suis très ravi que nous soyons tous réunis ici pour parler de la bonne gouvernance du secteur privé. Je suis très heureux que l’ambassade s’associe à nos bons amis du Centre International pour les Entreprises privées (CIPE), un groupe qui a fait un excellent travail dans de nombreux pays du monde pour promouvoir la liberté économique et politique.

Depuis mon arrivée en Mauritanie il y a un peu plus d’un an, je fais que prêché un seul discours: le commerce; et non aide humanitaire. Cela rime parfaitement en Anglais [Trade not Aid]. Mais aussi essentiellement, cela signifie que la Mauritanie et les États-Unis devraient œuvrer pour un avenir ou nos relations seront définie par le niveau du commerce et d’investissement et moins par le montant de l’aide étrangère.

Depuis 2014, la Mauritanie améliore progressivement dans le rapport Ease of Doing Business de la Banque mondiale. Et depuis 2015, la Mauritanie atteint un niveau sans précédent d’investissements de capitaux étrangers.

En 2022, le pays aura ses premiers revenus du gisement de gaz naturel Tortue à hauteur de millions de dollars par an. Actuellement, cinq grandes sociétés pétrolières explorent au large des côtes pour trouver le prochain gisement. Cela est seulement pour le secteur des hydrocarbures.

En d’autres termes, la Mauritanie dispose d’un potentiel économique énorme.

Alors, qui est responsable de veiller à ce que la Mauritanie soit un bon gestionnaire de ses revenus, programmes et investissements?

C’est vous-même. Vous, l’étudiant; vous, l’homme d’affaires; vous, la femme au foyer; vous, le fonctionnaire du gouvernement; vous, le citoyen.

Voyez, la lutte contre la corruption et l’exigence d’une bonne gouvernance ne relèvent pas uniquement du gouvernement. Cela nécessite la participation du secteur privé et la société civile.

Je félicite le président Aziz et son régime d’avoir pris des mesures positives dans cette lutte et mis en place d’un cadre juridique pour éradiquer ce problème. Au fur et à mesure que le pays élira un nouveau président, il sera important de maintenir ces progrès. Le fondement structurel est là. Il est maintenant temps de le mettre en œuvre les portions les plus fines.

En tant qu’Ambassadeur des États-Unis, je ne peux pas parler au nom des sociétés américaines. Toutefois, en tant que diplomate qui a consacré la majeure partie de sa carrière à la résolution des problèmes économiques et soutenu les entreprises américaines à travers le monde, je peux vous dire ce que les entreprises américaines recherchent avant d’investir dans un marché étranger :

Un système fiscal transparent et un gouvernement qui utilise correctement ses recettes au profit de sa population;

Un cadre juridique solide pour les litiges qui soit appliqué de manière uniforme et équitable; et

La capacité de tisser des relations avec des partenaires locaux en fonction du mérite et des besoins de l’entreprise – et non par des relations politiques.

La corruption est une pratique qui existe depuis que l’homme est venu sur terre.

Aux États-Unis, nous continuons à lutter contre ce fléau en fait, c’est un sujet qui a fait son entrée dans les premières pages des media de notre pays ces derniers temps. Mais c’est juste ça: c’est dans les media nationales. Les gens en parlent, demandent justice, et travaillent pour que cela ne se reproduise plus.

Personne ne conteste que la Mauritanie est riche en ressources naturelles, mais il existe une autre ressource – sa ressource la plus large et la plus importante – qui reste inexploitée: c’est son peuple.

En terminant, je vous laisse avec cette réflexion: qui va être responsable de s’assurer que les revenus actuels et futurs sont investis dans cette ressource très importante et non exploitée ?

Merci