Source: U.S. Department of State |

Déclaration conjointe de la troïka et de l’Union européenne sur le Soudan du Sud

Le texte de la déclaration ci-dessous a été émis conjointement par le gouvernement des États-Unis d’Amérique, le Royaume-Uni, la Norvège et l’Union européenne

WASHINGTON D.C., États-Unis d'Amérique, 25 juillet 2017/APO/ --

Les membres de la troïka (Norvège, Royaume-Uni et États-Unis) et l’Union européenne condamnent la poursuite des violences au Soudan du Sud, et notamment l’offensive actuelle par le gouvernement du Soudan du Sud contre les forces du SPLM-In Opposition (SPLM-IO) près de Pagak, tout autant que les embuscades sur les routes et les attaques menées par le SPLM-IO. L’offensive de Pagak, qui viole clairement le cessez-le-feu unilatéral annoncé le 22 mai par le président Salva Kiir, met en doute l’engagement du gouvernement visant à obtenir la paix grâce au dialogue national, et ce malgré les efforts sincères entrepris par les responsables du comité de pilotage.
 

La troïka et l’UE réitèrent et soutiennent l’appel lancé le 12 juin par les dirigeants de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD). Cet appel demandait au président Kiir de garantir que ses forces respectent le cessez-le-feu unilatéral, aux groupes d’opposition armés de respecter le cessez-le-feu de leur côté, et à toutes les parties de permettre que l’aide humanitaire parvienne sans encombre à tous ceux qui en ont besoin. Par ailleurs, nous applaudissons l’annonce par l’IGAD d’un forum au sommet pour la reprise du processus de paix au Soudan du Sud. Nous appelons l’IGAD à organiser rapidement ce forum et à convoquer les acteurs principaux du conflit en cours. De même, nous exhortons toutes les parties à participer pleinement au forum. La troïka et l’UE s’accordent avec l’IGAD pour penser que le forum devrait se focaliser sur l’établissement d’un cessez-le-feu et sur la reprise d’un dialogue politique. Celui-ci devra avant tout mettre à jour le calendrier de l’accord et ses autres dispositions, désormais obsolètes au vu de l’extension du conflit depuis 2015.

L’explosion des violences et des déplacements de populations, ainsi que l’insécurité alimentaire, font que toute discussion concernant d’éventuelles élections ne serait, pour l’instant, qu’une diversion inutile des objectifs principaux, qui sont la paix et la réconciliation. Les dirigeants du Soudan du Sud, les pays voisins et les partenaires régionaux et internationaux doivent tout d’abord se concentrer sur l’établissement de la paix, afin de créer les conditions nécessaires à la tenue d’élections crédibles. Pour atteindre ces objectifs urgents, nous appelons de nos vœux la prompte reprise d’un processus de paix global et crédible grâce à l’IGAD ; de tels progrès sont une condition pour que la troïka et l’UE engagent des ressources supplémentaires au bénéfice des institutions qui ont été désignées pour mettre l’accord en place.

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