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Conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) : plus de 100.000 personnes déplacées en trois jours au Nord-Kivu (OCHA)

Les récents combats entre les forces armées congolaises et le groupe rebelle M23 dans certaines parties de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont déplacé plus de 100.000 personnes la semaine dernière, a indiqué une agence des Nations Unies

NEW YORK, États-Unis d'Amérique, 8 janvier 2025/APO Group/ --

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), « entre le 1er et le 3 janvier 2025, d’intenses affrontements entre l’armée congolaise et un groupe armé non étatique à Masisi centre, dans la province du Nord-Kivu, ont déplacé environ 102.000 personnes, selon des informations locales ».

Au moins quatre personnes ont été́ tuées et 12 blessées, d’après des sources humanitaires.

Ce samedi 4 janvier, le Mouvement du 23 mars (M23) a pris le contrôle de Masisi, une ville-clé du Nord-Kivu. Ce coup de force marque une nouvelle avancée du M23 dans un territoire déjà dévasté par trois décennies de guerre.

Plus de 600.000 personnes déplacées recensées au 30 novembre 2024

Toutefois, un calme relatif a été constaté dimanche 5 janvier dans cette localité, incitant certaines familles déplacées à commencer à revenir. Pour l’OCHA, l’afflux de populations déplacées risque d’aggraver la situation déjà̀ critique à Masisi, où plus de 600.000 personnes déplacées étaient recensées au 30 novembre 2024. Malgré́ l’insécurité́, les acteurs humanitaires restent actifs et préparent la reprise des activités.

Le M23, qui selon le Groupe d’experts des Nations Unies, est soutenu par des forces extérieures d’un Etat voisin, est accusé d’avoir violé l’accord de cessez-le-feu signé le 30 juillet 2024 entre la RDC et le Rwanda. Au 4 janvier, le M23 a pris le contrôle de la ville de Masisi, centre administratif du territoire du même nom.

C’est dans ce contexte que la Représentante spéciale de l’ONU dans ce pays des grands lacs et Cheffe de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) a condamné « avec la plus grande fermeté l’offensive récente menée par le M23 le 2 janvier 2025 ». « Cette attaque tragique a causé la mort d’au moins sept civils et entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes, exacerbant ainsi la crise humanitaire déjà sévère dans l’Est de la RDC », a souligné Bintou Keita.

Aide alimentaire fournie à plus de 11.000 déplacés

Par ailleurs, des opérations militaires menées le 28 décembre 2024, par l’armée congolaise contre des groupes armes non étatiques dans le territoire de Kwamouth, province de Mai-Ndombe à l’ouest, ont entrainé́ de violents affrontements, selon des sources locales. Selon l’OCHA, des villages touchés étaient largement désertés depuis septembre 2024, et aucune conséquence humanitaire immédiate n’a été́ signalée.

Cependant, des groupes locaux de la société́ civile ont rapporté́ plusieurs violations des droits de l’homme perpétrées par des éléments des groupes armés, notamment des pillages, des extorsions et des agressions contre des civils.

Malgré́ l’insécurité́, plus de 11.000 personnes déplacées ont reçu une aide alimentaire entre le 28 décembre et le 4 janvier, mais des besoins critiques en abris, eau, santé et moyens de subsistance persistent.

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