Selon un rapport de 2019 de McKinsey (https://mck.co/3T0HV4J), 60 % des Africains pratiquent une agriculture de subsistance.  Il représente 23% du PIB du continent et est l’un des secteurs les plus sensibles pour le développement du continent. Nourrir l’Afrique (Feed Africa) (https://mck.co/3T0HV4J) , un rapport du Groupe de la Banque Africaine de Développement, déclare : “L’Afrique possède 65 % des terres arables non cultivées restantes dans le monde, une abondance d’eau douce et environ 300 jours de soleil par an”.  Le potentiel de l’Afrique à répondre non seulement à ses propres besoins alimentaires, mais aussi à ceux du reste du monde est, dès lors, parfaitement clair.

Le Programme de Bourses de la Fondation Mastercard favorise le développement des futurs leaders africains dans divers secteurs, y compris l’agriculture.  Les boursiers s’engagent à être actifs dans leurs communautés, et à transmettre leurs acquis en utilisant leurs compétences, leurs connaissances et leurs réseaux pour relever les différents défis et favoriser l’innovation.

Le Programme de Bourses comprend des initiatives telles que le Fonds d’Entrepreneuriat des Boursiers (SEF) qui a été lancé en 2018, et le Défi d'Entreprise Sociale (SVC), un partenariat avec ‘’Projets de Résolution’’ qui entame maintenant sa septième année de mise en œuvre.  Les deux donnent aux boursiers et aux alumni, l’occasion de présenter leurs idées et de les concrétiser.  Depuis 2016, plus de 140 boursiers ont reçu des bourses dans ce cadre, et leurs projets sont répartis dans 19 pays.  Trente-trois pour cent des boursiers interrogés au sujet de leurs entreprises ont déclaré diriger des entreprises liées à l’agriculture.

En 2016, les Boursiers de la Fondation Mastercard, Lucia Lebasha et John Awiel, tous deux kényans, ont créé un projet d’entrepreneuriat social appelé Initiative Sauvez les pastoralistes (STPI), motivés par leurs expériences pour avoir manqué de moyens de subsistance sains dans leur enfance et marqués par la grave sécheresse à Turkana, au Kenya.  Ceci a été réalisé grâce à leurs connaissances des pratiques agricoles durables acquises grâce à leurs études à l’Université EARTH.

Les habitants de Turkana sont principalement nomades et avec des activités pastorales, dans lesquelles leurs animaux sont la principale source d’alimentation et de revenu.  Turkana est également l’un des districts les plus secs du pays ; les précipitations sont minimes et imprévisibles.  Les nombreuses années de sécheresse ont créé une lutte permanente contre la faim et la malnutrition et la menace continue pour leur bétail et leurs terres.

Le STPI a marqué ses débuts avec un effort de communication éducative, en écrivant et en publiant des articles en ligne sur l’agriculture, dans des bulletins locaux et sur leur blog y compris leur page Facebook.

Poussant ces efforts un peu plus loin, Lucia et John ont établi une ferme témoin à Lodwar, le centre économique de la région, où ils ont éduqué les agriculteurs et les jeunes sur les avantages des pratiques agricoles durables en mettant l’accent sur l’agriculture de subsistance, la conservation, la technologie et la création d’emplois.  Alors que John a récemment rejoint l’équipe des admissions à l’Université EARTH, chargée de recruter des boursiers passionnés par l’agriculture, Lucia continue de diriger le projet en collaboration avec les communautés et les organisations locales de la région Sud de Turkana, à Kangirega.  Le projet soutient actuellement 43 agriculteurs (24 femmes et 19 hommes), en leur offrant une formation sur les intrants agricoles agronomiques et des liens avec les marchés pour leurs produits et les institutions financières.

‘’Le projet 7840’’ a été développé par les chercheurs Ernest Chakwera et Nancy Machera en 2016 pour atténuer les effets de la sécheresse dans leur village de Khwelewere dans le district de Ntchisi au centre du Malawi.  Le projet aide les Malawiens à avoir accès à de l’au potable pour la consommation et les cultures, en utilisant les ressources locales et en promouvant une utilisation durable de l’eau au profit de la communauté.  Il fournit également aux agriculteurs locaux un soutien et une formation sur les techniques agricoles durables, les opportunités du marché local et les options de financement.

Grâce à la ferme intégrée de l’Association des diplômés de l’Université EARTH (UNEGA), les chercheurs Alex Kyeyune, Fatimah Birungi et Paul Mukuye ont créé des moyens innovants de renforcer les pratiques et techniques agricoles, qui ont considérablement amélioré la santé et le bien-être de nombreuses communautés rurales. 

En Ouganda, les petits exploitants agricoles sont confrontés à plusieurs défis tels que la rareté des terres, le sol cendré et la sécheresse, qui affectent toute la productivité.

 En 2017, l’équipe UNEGA a introduit des techniques agricoles durables telles que le micro-jardinage, y compris l’agriculture verticale, pyramidale et bio-intensive, à travers sa ferme témoin dans le village de Kabubbu, en Ouganda.  Ces techniques ont aidé les agriculteurs à doubler et tripler leurs rendements sans augmenter les terres nécessaires à la culture.  En équilibre avec les efforts de durabilité, les micro-jardins respectueux de l’environnement utilisent des matériaux recyclables tels que les plastiques, les vieux pneus et les sacs, et soixante-quinze pour cent du fumier utilisé est organique.  Au cours des trois dernières années, l’équipe a formé 54 ménages, qui à leur tour ont partagé ce qu’ils ont appris avec plus de 100 ménages.  Sur les 154 ménages, 60 ont établi de petits jardins dans leurs résidences.  L’UNEGA a également travaillé avec dix écoles pour éduquer les chefs d’établissement sur la valeur des jardins scolaires, et cinq ont créé leurs propres jardins.  Grâce à leurs efforts, 16 entreprises dirigées par des femmes ont eu accès à un approvisionnement continu de légumes à vendre.

En 2020, Esnath Divasoni de l’Est d’Harare, au Zimbabwé, a développé des techniques agricoles innovantes et naturelles qui sont respectueuses de l’environnement et atténuent la malnutrition et l’insécurité alimentaire.  Elle s’est aventurée sur un terrain inconnu – l’élevage de grillons.  Bien que cueillir des vers sur les arbres et ramasser des insectes dans des sacs en plastique était un spectacle pour elle en grandissant, elle a pensé que cela pourrait devenir plus important et régulier au lieu d’être uniquement saisonnier. https://bit.ly/3pCTvFM

Ancienne Boursière de la Fondation Mastercard de CAMFED (Campagne d’Éducation Pour des Femmes ), qui lui a accordé ses études secondaires, après quoi elle a poursuivi ses études à l’Université EARTH, au Costa Rica, Esnath est maintenant l’une des deux principales formatrices du Programme des Guides Agricoles dans le CAMFED. Ils ont formé 320 Guides Agricoles dans plusieurs districts qui transmettent maintenant leurs connaissances à d’autres femmes à travers le pays.  Son unité de production d’insectes comestibles est une pièce écologique de cinq mètres sur sept avec des rangées de grands bacs de lavage bleus et verts empilés sur deux étagères dans la ferme de ses parents à Marondera.

Le Programme de Bourses de la Fondation Mastercard, par le biais d’initiatives telles que SVC et SEF et de partenariats universitaires comme celui avec l’Université EARTH, qui se concentre sur l’entrepreneuriat et le leadership transformateur dans l’agriculture, offre aux boursiers des opportunités pour relever les défis locaux, développer des compétences entrepreneuriales et tirer parti de l’agriculture pour avoir un impact positif sur leurs communautés. Ce faisant, ils créent des opportunités qui stimulent l’apprentissage et le leadership pour eux-mêmes et leurs pairs.

Pour en savoir plus: https://bit.ly/2Y7uOFV