Le 29ème sommet de l’Union Africaine s’est ouvert au siège de l’organisation, à Addis Abéba, ce 3 juillet. La jeunesse est au centre de la préoccupation des 55 délégations réunies dans la capitale éthiopienne, dont celle de Madagascar, conduite par le Président de la République, Hery Rajaonarimampianina. 

« Investir dans la jeunesse, c’est tout d’abord la rassurer de notre détermination à lui ménager un présent acceptable, et un futur meilleur », c’est, en substance, la déclaration du Président en exercice de l’UA, le Chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, lors de l’ouverture du sommet. Par rapport au thème du sommet, il a indiqué qu’investir dans la jeunesse signifie, en premier lieu, la convaincre que l’Afrique demeure son socle et sa mamelle nourricière. Dans ce sens, il a préconisé « une mutualisation des efforts en vue de créer un espace africain propice à l’épanouissement de la jeunesse, à travers la transformation essentielle de nos systèmes et des méthodes de gouvernance pour une meilleure prise de conscience de l’impératif de l’unité africaine, ainsi que l’interaction politique et économique du continent. » 

 Au sortir de la réunion d’ouverture du 29ème sommet de l’Union Africaine, le Chef de l’Etat malgache a exprimé sa satisfaction par rapport à la démarche entreprise en faveur de la jeunesse, qui passe par la paix sociale pour favoriser sa prise de responsabilité et sa participation au processus de développement. A la presse, il a notamment indiqué que Madagascar a déjà franchi une étape importante à travers la mise en œuvre de la stratégie nationale pour le développement des jeunes, notamment en ce qui concerne la formation pour l’entreprenariat agricole. « Mais l’approche ne doit pas être seulement économique et sociale, elle englobe aussi la lutte contre les stupéfiants, ainsi que contre le mariage et la grossesse précoces, autant d’actions qui doivent être mises en œuvre au niveau de toute l’Afrique », a indiqué le Président Hery Rajaonarimampianina.   

Au cours de ce 29ème sommet, les Chefs d’Etat et de Gouvernement devront aussi aborder la question cruciale de l’autofinancement et de la réforme de l’Union Africaine. Lors du sommet de Kigali, ils avaient déjà adopté le principe d’une taxe de 0,2% sur les produits non-africains importés sur le continent, il s’agira donc de voir les modalités de sa mise en œuvre à Addis Abéba.