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Congo : Quai d'Orsay - Déclarations du porte-parole - 4 octobre 2016

Il est nécessaire d'agir pour empêcher une dégradation de la situation en République démocratique du Congo

PARIS, France, 4 octobre 2016/APO/ --

Déclarations du porte-parole - 4 octobre 2016 : 

Q - Le ministre a dit hier soir qu'il n'a pas exclu la possibilité de sanctions au Congo. Est-ce que la possibilité de sanctions est en discussion au niveau européen ?

R - Il est nécessaire d'agir pour empêcher une dégradation de la situation en République démocratique du Congo. Notre objectif est, en ligne avec la résolution 2277 du conseil de sécurité des Nations unies adoptée à l'unanimité en mars 2016, le respect de l'ordre constitutionnel et la relance du dialogue politique sur la base la plus inclusive et consensuelle, en vue d'organiser l'élection présidentielle dans le délai le plus court possible.

Dans ce contexte, les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne ont rappelé depuis le 23 mai 2016 la responsabilité individuelle de tous les acteurs « d'agir dans le strict respect de l'Etat de droit et des droits de l'Homme, faute de quoi ils auraient à en assumer les conséquences ». La France souhaite que l'Union européenne utilise tous les moyens à sa disposition, y compris , si nécessaire et en fonction de l'évolution de la situation, le recours à des mesures de sanctions contre ceux qui se seraient rendus coupables de graves violations des droits de l'homme ou qui feraient obstacles à une sortie de crise consensuelle, pacifique et respectueuse de l'aspiration du peuple congolais à élire ses représentants.

Je rappelle à cet égard les propos tenus par le Ministre hier soir sur TV5 : "Je ne suis pas opposé aux sanctions, cela nous arrive d'en mettre en œuvre. On en a pris aussi bien, par exemple, pour la Russie concernant la situation en Ukraine, on le fait pour la Corée du Nord. Donc, s'il faut passer par les sanctions, on passera par les sanctions. Mais j'appelle aussi à la raison. Ceux qui sont aujourd'hui au pouvoir à Kinshasa doivent prendre leurs responsabilités. S'ils veulent la paix dans leur pays, s'ils veulent le bien de leur peuple, alors, ils respecteront leur Constitution. Il faut vite trancher cela, car je crois qu'il y a un vrai danger.".

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