Source: Office for Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) |

Le Sous-secrétaire général des Nations Unies et Coordonnateur humanitaire régional pour le Sahel invite la communauté internationale à soutenir les efforts conjoints des autorités burkinabè et des acteurs humanitaires et de développement

Le Burkina Faso continue à faire face à des défis complexes liés à plusieurs facteurs concomitants : la fragile stabilité politique dans la région, l’insécurité, les changements climatiques, et la pauvreté extrême

Six cent vingt-cinq mille enfants souffrent de malnutrition aiguë dont un tiers sont en état de malnutrition aiguë sévère

NEW YORK, États-Unis d'Amérique, 25 novembre 2016/APO/ --

Le Sous-secrétaire général des Nations Unies et Coordonnateur humanitaire régional pour le Sahel, Toby Lanzer, termine aujourd’hui une visite de quatre jours au Burkina Faso et réaffirme son soutien à l’approche coordonnée entre le gouvernement et les acteurs humanitaires et de développement.  

« Je souhaite souligner les avancées enregistrées par rapport aux indicateurs humanitaires au Burkina Faso et le travail considérable effectué par les autorités burkinabè, les agences des Nations Unies et la société civile, » a déclaré Toby Lanzer. « Mais ces efforts doivent être renforcés dans les semaines et mois à venir. Il reste encore aujourd’hui des régions où les populations sont dans un état de vulnérabilité extrême et nous nous devons de continuer à les soutenir. » 

Le Burkina Faso continue à faire face à des défis complexes liés à plusieurs facteurs concomitants : la fragile stabilité politique dans la région, l’insécurité, les changements climatiques, et la pauvreté extrême. Aujourd’hui encore, plus d’un million de Burkinabè font face à l’insécurité alimentaire (phase 2 et 3), dont plus de cent cinquante mille en état de crise. Six cent vingt-cinq mille enfants souffrent de malnutrition aiguë dont un tiers sont en état de malnutrition aiguë sévère. Les secteurs identifiés comme étant prioritaires pour aider le Burkina Faso à ne plus dépendre de l’aide humanitaire sont l’éducation, y compris pour les filles, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et la santé maternelle, y inclus le planning familial.  

« Je suis également préoccupé, comme nous tous, par la récente flambée de cas de dengue à laquelle le Burkina Faso est maintenant confronté, après avoir répondu rapidement aux problèmes d’inondations causés par des pluies abondantes ces derniers mois, » a souligné le Sous-secrétaire général des Nations Unies et Coordonnateur humanitaire régional pour le Sahel. « Les acteurs nationaux ont montré une remarquable capacité de réaction et j’encourage la communauté internationale à rapidement apporter son appui afin d’éviter l’épidémie et une crise plus difficile à gérer. »  

Durant sa visite, Toby Lanzer s’est rendu à Dori, dans la région du Sahel, pour rencontrer les réfugiés ayant fui les violences au Mali et se rendre compte de la situation humanitaire sur le terrain.  

« J’invite les bailleurs de fond et les acteurs humanitaires et de développement à envisager des soutiens sur le moyen et long terme pour les réfugiés maliens et les communautés hôtes. J’ai été impressionné par la force des hommes et des femmes que j’ai rencontrés dans le camp de réfugiés de Dori et par leur volonté de résister à cette crise. Mais la situation sécuritaire au Mali, ne permet pas d’envisager, même à moyen terme, un rapatriement organisé en toute dignité et sécurité, » a insisté Toby Lanzer.  

Suite au conflit entre l’armée malienne et les différents groupes armés au Nord du Mali en 2012, plusieurs milliers de maliens ont traversé les frontières pour trouver refuge dans les pays limitrophes, dont plus de 32 000 au Burkina Faso.   

Le Sous-secrétaire général s’est également entretenu avec le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Alizatou Rosine Coulibaly, le Secrétaire d’Etat chargé des Affaires Sociales, Yvette Dembélé et le ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure. Toby Lanzer a remercié les autorités burkinabè de continuer à faciliter le travail des acteurs humanitaires à travers le pays et s’est réjoui de l’excellente collaboration entre les instances officielles, les agences des Nations Unies et les organisations non gouvernementales qui a caractérisé les réponses aux dernières urgences humanitaires auxquelles le Burkina a été confronté. 

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