« Les relations entre la France et Madagascar sont excellentes. Nous allons les développer davantage au niveau de l’économie. » C’est le constat des Présidents malgache et français lors de leur rencontre bilatérale, en marge du sommet de la Francophonie. Ils ont fait une déclaration conjointe, face à la presse, à l’issue de leur rencontre.  

La visite d’un Chef d’Etat français à Madagascar, celle de Jacques Chirac, remonte à une dizaine d’années. La venue du Président François Hollande à Antananarivo, pour le sommet de la Francophonie, est également destinée à conforter les relations franco-malgaches, pour une nouvelle dynamique dans la mesure où la France pourrait davantage apporter sa contribution en matière d’actions contre le changement climatique, d’énergies renouvelables et aussi en matière sécuritaire. 

Coopération : davantage de contribution de la France 

Lors de la déclaration conjointe du 26 novembre, le Président François Hollande a souligné que Madagascar est pleinement réintégré dans la communauté internationale, et a trouvé la stabilité politique qui va lui permettre d’assurer son développement. De grands projets sont déjà inscrits dans le cadre de la coopération entre les deux pays, à travers l’Agence Française de Développement, notamment les infrastructures aéroportuaires et le tourisme. Il a été aussi question de la situation sécuritaire des ressortissants français à Madagascar. Par rapport à l’Histoire commune, le Président François Hollande a exprimé solennellement la reconnaissance de la France pour les malgaches qui ont combattu sur le territoire français lors des deux guerres mondiales du XXème siècle.  

La Francophonie : respect de valeurs et actions 

Sur le XVIème sommet de la Francophonie, François Hollande a félicité Madagascar pour le défi relevé, qui confirme sa capacité d’accueillir une manifestation internationale de grande envergure. Quant à la Francophonie, elle est plus que jamais l’affirmation de principes et de valeurs universelles telles que les droits de l’homme et de la femme, la transparence dans les élections et le respect de l’ordre constitutionnel. Il a été souligné que la Francophonie doit se décliner en actions, à contribuer à rassembler pour lutter le fanatisme, la radicalisation, pour que les jeunesses puissent davantage se connaître et se comprendre. La Francophonie c’est aussi la solidarité dans les épreuves, comme le terrorisme, et aussi par rapport aux différents enjeux du changement climatique.  

Par rapport à la présence française dans l’Océan Indien, François Hollande a fait remarquer que la France peut parler dans la région, sans qu’elle soit regardée comme si elle voulait s’imposer, car la France est un pays de paix et d’équilibre et de développement. En terminant, le Chef de l’Etat français a évoqué la mort de Fidel Castro, une grande figure du XXème siècle. Même s’il a plusieurs fois dénoncé les manquements aux droits de l’homme à Cuba, François Hollande a déclaré qu’il a toujours considéré que l’embargo imposé à l’égard de Cuba est une décision unilatérale et inacceptable, et qu’il doit être levé.  

France-Madagascar, en marge du sommet de la Francophonie Signature de six accords pour près de 62 millions d’euros 

• Le Programme d’appui et de développement des villes d’équilibres de Madagascar (PADEVE). Pour le développement des villes secondaires, et améliorer la vie des habitants d’Antsirabe, Antsiranana, Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina et Toliara. Un prêt de 25 millions d’euros et une subvention de 2 millions d’euros, pour des infrastructures ; 

• Le Programme intégré d’assainissement d’Antananarivo (PIAA). Soutenu par l’AFD,  pour 25 millions d’euros, prêt et subvention, pour améliorer le réseau  d’assainissement dans les quartiers les plus vulnérables, affectés par les inondations. 

• Une subvention d’aide budgétaire de 5 millions d’euros, correspond à la contribution française au titre du budget 2016. Elle permettra au gouvernement malgache de poursuivre les réformes engagées et d’exécuter les dépenses, notamment sociales. Elle sera versée avant la fin de l’année. 

• Une convention de rétrocession à l’Etat malgache de fonds de l’Union Européenne délégués à l’AFD pour un montant de 4,8 millions d’euros. Pour le financement du prolongement de la rocade Est et Nord-Est d’Antananarivo. Le projet, d’un montant total de 62 millions d’euros, comprend également un financement important du gouvernement malgache.