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« Lorsqu’on me demande quel est le projet le plus important du gouvernement américain en Afrique sous le mandat du président Obama et quel héritage Barack Obama laissera en Afrique – et les réponses à cette question divergent selon les interlocuteurs – je n’ai qu’une réponse : l’Initiative pour les jeunes leaders africains (YALI). Ce choix de YALI tient à plusieurs raisons. Mais la principale, c’est vous tous et ce que vous apportez à ce programme : vos talents, votre passion et votre potentiel.

On vous l’a déjà dit, mais je vous le répète : vous êtes l’avenir de l’Afrique et vous nous inspirez tous au quotidien par votre enthousiasme, vos ambitions et votre créativité. Vous constituez la raison pour laquelle, en dépit de tant de difficultés, nous poursuivons tous la lutte pour l’amélioration de l’Afrique.

L’autonomie des jeunes est au cœur des relations entre les États-Unis et l’Afrique. Notre mission consiste à nous associer à l’Afrique afin de promouvoir la démocratie, la paix, la prospérité et les débouchés. Et nous croyons que ces objectifs sont inextricablement liés à tout ce que nous entreprenons.

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Vous êtes les acteurs du changement de l’avenir et il vous faudra utiliser les compétences et les ambitions qui sont les vôtres pour encourager d’autres jeunes, car vous n’êtes qu’une goutte d’eau dans l’océan. Nous avons besoin que vous soyez acteurs du changement, que vous soyez la goutte de rouge qui va colorer à elle seule le pot de peinture blanche, que vous transmettiez à l’ensemble de la jeunesse africaine l’enthousiasme et les rêves qui vous animent. Vos ambitions devront motiver d’autres jeunes qui ne bénéficient pas des avantages dont vous disposez. Ils ont besoin que vous investissiez en eux comme nous avons investi en vous.

Nous devons également faire en sorte que les femmes soient pleinement engagées dans la collectivité et contribuent à la croissance de leur pays dans tous les domaines. Je suis ravie de constater que la moitié des Mandela Washington Fellows présents dans cette salle sont des femmes.

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Je le dis clairement, l’Afrique est face à des difficultés indéniables en matière de bonne gouvernance, de primauté du droit et de responsabilisation des citoyens. Un des intervenants a fait remarquer le premier jour qu’on n’entendait jamais que du négatif sur l’Afrique. Il faut tâcher de faire en sorte qu’on entende davantage de positif. Et, assurément, vous faites partie de ce positif.

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Vous, les Mandela Washington Fellows de 2016, avez été choisis pour vos talents, pour votre potentiel et pour votre engagement en faveur du service public. Pour les dons particuliers dont vous êtes dotés – et surtout, tenez-en compte. Ces dons particuliers vous imposent des responsabilités particulières. Et, à mes yeux, cette responsabilité est l’édification d’un avenir meilleur pour votre pays et pour l’Afrique.

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Martin Luther King a déclaré un jour : “L’arc de l’univers moral est long, mais il tend vers la justice. » Parfois, il semble que ce ne soit pas assez rapide, mais soyons clairs, c’est le cas. Et grâce à YALI, grâce à ce programme, j’espère que nous pourrons continuer à comprendre nos combats respectifs et à nous assurer que nous aurons tous un meilleur avenir ensemble. Je suis vraiment certaine que nous y parviendrons aux États-Unis et sur le continent africain grâce à des jeunes comme vous, aux États-Unis comme en Afrique.

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Enfin, comme vous pensez à votre avenir, je voudrais vous donner quatre conseils à ajouter dans vos carnets qui, je le sais, sont déjà bien remplis.

Conseil numéro 1 : Restez en contact. Restez en relation les uns avec les autres et servez-vous mutuellement de mentors, de cellules de réflexion, et surtout, de soutiens. […] vous pouvez vous guider, vous inspirer les uns les autres. Vous êtes des brain-trusts réciproques. […]

Conseil numéro 2 : Restez en contact avec nous. Restez en rapport avec les universités que vous avez fréquentées, avec le personnel et les professeurs remarquables qui vous ont guidés durant ce programme.

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Conseil numéro 3 : Attachez-vous à « combler le fossé ». […] cela s’applique à tous les secteurs de la société. Le fossé entre riches et pauvres est beaucoup trop grand. Le fossé entre ceux qui sont instruits et ceux qui ne le sont pas est beaucoup trop grand. Le fossé entre ceux qui ont bénéficié de YALI et ceux qui n’ont pas eu cette chance est beaucoup trop grand.

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Conseil numéro 4 : Enfin, et surtout, je ne saurais trop vous conseiller de nourrir de grands rêves.

Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia, a déclaré un jour lors d’une cérémonie de remise des diplômes à l’université Harvard : « La taille de vos rêves doit toujours dépasser votre capacité actuelle de les réaliser. Si vos rêves ne vous font pas peur, c’est qu’ils ne sont pas assez grands. »

Vous avez tous un potentiel incroyable – ne vous imposez pas de limites. Et souvenez-vous que vous êtes déjà des leaders. YALI n’a pas fait de vous des leaders. Nous vous avons trouvés en tant que leaders. L’objectif de YALI est de vous fournir les outils pour devenir des leaders encore meilleurs, encore plus grands que vous ne l’auriez été. Je vous le dis : nourrissez de grands rêves.

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Chacun d’entre vous, dans cette salle, va changer des vies. Vous allez changer la trajectoire de l’Afrique et du monde. »